Stages Vidéo & Stages Vidéo-Portraits

Cinéaste et psychopraticienne, j’ai réuni mes deux passions en mettant en place, dès 2008, des stages dans lesquels j’utilise la vidéo et la photographie comme des outils de rencontre avec soi et avec les autres.

Je propose ces stages aux instituts et universités de formation aux métiers du soin et du social. Ces stages forment à la fois sur une technique de médiation utilisable par les étudiants et leur permet aussi de vivre une l’expérience intense d’un groupe dans un processus d’authenticité et de créativité.

Stage Vidéo Portrait - Pascale Diez

Je propose également des stages de 7x 6h aux établissements scolaires et para scolaires qui accueillent des enfants de 10 à 18 ans en adaptant les contenus des ateliers en fonction de la demande institutionnelle et de celle des jeunes.

Ces stages peuvent aussi prendre la forme de projets destinés à des publics de jeunes en difficulté scolaire, sociale ou comportementale.

Pour toute demande de tarif ou question, veuillez me contacter

 » L’Artiste a le pouvoir de réveiller la force d’agir qui sommeille dans d’autres âmes.  »
F. Nietzsche

Journal de bord d’un stage de vidéo-portrait

Article paru dans Le Trait d’Union N°44, Octobre 2019

Cinéaste et psychopraticienne, j’ai réuni mes deux passions en proposant, depuis dix ans, des stages dans lesquels je pouvais utiliser la vidéo comme outil de rencontre avec soi et les autres. Les hasards de la vie m’ont offert un champ d’expérimentation dans un nouveau contexte : une université de formation aux métiers du social.

Me voici donc, un lundi matin, aux portes de l’université pour une première rencontre avec l’équipe pédagogique et les différents formateurs d’ateliers de pratique plus ou moins artistiques durant cette semaine banalisée. J’apprends ici qu’une restitution aura lieu le vendredi après-midi et qu’un temps est prévu pour que les étudiants puissent aller visiter les ateliers auxquels ils ne se sont pas inscrits. Je préviens tout de suite que je laisserai les stagiaires libres de montrer ou pas leur vidéo-portraits, car, touchant à l’intime, la décision d’une diffusion publique leur appartiendra.

La réunion terminée, la coordinatrice m’accompagne jusqu’à la classe qui m’est destinée. Ma première réaction est négative, car si la salle est très spacieuse, les fenêtres s’ouvrent au ras du sol, la lumière y est glauque et les murs d’un gris sale. Je repère malgré tout que son emplacement nous garantit le calme, ce qui sera bien utile pour enregistrer des voix off. La coordinatrice s’en va, je n’ai plus qu’à attendre les stagiaires.

Je n’en mène pas large ! Je sais par expérience que l’ambiance du stage se joue dès les premiers instants de rencontre entre les stagiaires et moi mais aussi entre eux, car ils ne se connaissent pas. Selon ma liste de 11 inscrits, certains étudiants sont en première année, d’autres en seconde, et les formations sont mélangées ; je viens d’apprendre aussi que certains se sont inscrits par défaut, car les ateliers qu’ils avaient choisis étaient complets.

Ils arrivent au compte-gouttes ; je les reçois un par un et me présente en leur serrant la main. Ils ont l’air surpris. Avec les premiers arrivés, nous disposons la salle de classe de manière à dégager un espace central pour disposer les chaises en cercle. Je propose d’attendre tout le monde pour commencer. Au bout de vingt minutes, une stagiaire se présente : elle sera la dernière car la onzième n’arrivera jamais, ni ce jour, ni les suivants.

Quelques Autoportraits

Voici 4 autoportraits réalisés en stage par des étudiants des métiers du social.

Rencontre avec Pascale DIEZ, Réalisatrice,

Intervenante à l’atelier « Vidéo portraits »
Technique de Médiation Educative du 21 au 25 octobre 2019, à Neuilly sur Marne

Pascale Diez, vous intervenez auprès des étudiants de l’IRTS dans le cadre des TME (Technique de Médiation éducative) autour d’un atelier intitulé « Vidéo portraits : Est-ce que je suis comme on me voit ? Est ce qu’on me voit comme je suis ? » Comment vous est venue l’idée de cet atelier ?

Il y a une quinzaine d’années, j’ai décidé de conjuguer mes deux passions : l’image animée et la relation d’aide. J’étais déjà cinéaste et j’avais animé des dizaines d’ateliers de réalisations collectives dans lesquels je voyais des personnes changer et s’épanouir. Mais, il me manquait des outils pour mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre. Pour y remédier, j’ai fait des études de psychothérapie et obtenu ma certification après 5 années d’études. Dés la troisième année, j’ai commencé à accompagner des étudiants des métiers du social dans la réalisation de leurs autoportraits. Il me semblait, et cela s’est révélé une bonne intuition, que de travailler sur son image et celle que nous renvoyons aux autres est une bonne manière de se rencontrer soi-même et de se projeter. Le travail d’équipe nécessaire aux tournages suppose aussi la rencontre entre des stagiaires qui ne se connaissent pas au départ et qui peuvent, à l’issue du stage renvoyer une image à l’autre. Quinze ans plus tard, j’accompagne toujours des personnes dans la réalisation de leur autoportrait en vidéo et, les bilans me le confirment, l’expérience est bénéfique pour les participants.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’animation d’un atelier au sein d’une école en travail social ? Quelles en sont les spécificités ?

Je me sens très proche des personnes qui dédient leur vie aux autres, qui essayent, par la relation, d’améliorer un peu l’état du monde. Transmettre un savoir faire et surtout un savoir être m’est très précieux d’autant plus à des personnes qui seront en situation de transmettre à leur tour.

Quels sont les objectifs de cet atelier pour les étudiants ?

Se poser, se connecter à soi même (rares sont lieux où cela est possible) , rencontrer l’autre avec respect et bienveillance. Mais aussi acquérir les bases de la réalisation vidéo et vivre une expérience collective intense et encadrée.

Parlez-nous de votre parcours : vous avez été formée aux technique cinématographiques, vous êtes réalisatrice, mais quel est votre lien avec le secteur social ?

J’ai débuté ma vie professionnelle en 1979 comme comédienne. Je m’étais promis que si au bout de cinq je n’avais pas l’assurance de vivre correctement de mon métier d’en apprendre un autre qui me garantirait du travail. À 25 ans, j’ai entrepris des études d’infirmière. Mon diplôme en poche, je suis partie pendant un an faire une mission humanitaire auprès de Mère Térésa en Inde. Lorsque je suis revenue en France, j’ai travaillé de nuit et fait des études de cinéma le jour. Mon master obtenu, j’ai exercé de multiples travaux : j’ai dirigé un cinéma, enseigné le cinéma, je suis devenue régisseuse générale de l’émission des enfoirés pendant 18 ans, conférencière et surtout j’ai réalisé des films. D’abord des courts métrages puis je suis passée au documentaire et j’en réalise toujours. Il y a 15 ans, j’ai entrepris des études de psy et aujourd’hui je vis de mes deux passions.

Vous animez cet atelier pour la 2ème fois, que retirez-vous de la première expérience ? Avez-vous modifié le contenu de l’atelier d’une année sur l’autre ?

Je n’ai pas modifié le déroulant de l’atelier car il est le résultat d’une longue expérience et d’une longue réflexion. Je pense qu’il est au point aujourd’hui. L’IRTS m’a offert la possibilité de prendre davantage mon temps et de passer cinq journées pleines avec les étudiants. L’expérience de l’année dernière a été magnifique pour moi et je le crois aussi pour les étudiants. Cette semaine de stage a été très riche en émotions, en rencontres et découvertes de soi et des Autres.

Dans votre long métrage « D’une école à l’autre » vous dressez le portrait d’écoliers, venus d’horizons différents. Qu’est ce qui vous attire dans le portrait ?

Pour moi, D’une école à l’autre n’est pas une série de portraits mais un manifeste pour l’Art à l’école et pour la mixité sociale ! Ce qui m’attire c’est d’accompagner et de voir des enfants changer grâce aux rencontres de toutes natures. Ce qui m’intéresse dans le documentaire c’est de filmer les mouvements intérieurs, donner à voir les changements que les rencontres engendrent dans les êtres qui vivent une expérience. Filmer des portraits collectifs m’intéresse aussi humainement car ils sont sources d’émotions et de moments de partager et me laisse espérer en l’humain. 

Et si vous deviez dresser votre portrait ? Que diriez-vous ?

Une femme de 60 ans qui cherche toujours !

Quelques témoignages

 » Au début, j’étais très effrayée par ce stage car je suis mal à l’aise avec mon image. La formatrice m’a rassuré en disant qu’elle ne me forcerait pas à faire ce que je n’avais pas envie. Du coup, tout s’est bien passé et je suis fière d’avoir était au bout du projet et fière de mon film aussi !  »

Uganzaya Stage 2008

 » Ce stage m’a donné beaucoup d’idées pour utiliser la vidéo dans un groupe. Mais le plus important c’est d’avoir pris le temps de regarder à l’intérieur de moi pour imaginer mon autoportrait. L’accompagnement dont j’ai bénéficié a facilité cette démarche dont je ne me croyais pas capable. Une vraie révélation, une vraie ouverture sur moi-même !  »

Rémi Stage 2009

 » J’ai adoré le stage ! Je me suis sentie comme dans un cocon, entourée de bienveillance et protégée par des gens que je ne connaissais pas une semaine avant ! Cela m’a donné de l’espoir et de la confiance en moi et en les autres.  »

Laure Stage 2010

 » Le stage m’a apporté une nouvelle vision des choses, une certaine liberté et des bons moments. Il m’a permis d’apprendre à connaître les gens de mon groupe, même ceux vers qui je n’aurai pas été. Cela a instauré une solidarité, on a partagé plein d’émotions.  »

Isadora Stage 2011

 » Il y a un lien qui s’est créé que ce soit avec la formatrice ou les camarades, dans le respect et le partage.  »

Hamed Stage 2012

 » Ce stage m’a apporté beaucoup de plaisir, j’ai beaucoup appris sur moi et les autres. Je me suis aperçu que nous avions tous des peurs, des angoisses et je pense que quelque part c’est ce qui fait que nous avons choisi cette formation.  »

Fathia Stage 2013

 » Incroyable mais vrai ! On peut changer en une semaine grâce à un simple atelier. J’ai appris des choses sur moi et cela me fait un bien fou. Merci.  »

Rodrigue Stage 2014

 » J’ai entamé une guérison partielle dans cet atelier, je ne m’y attendais pas et je sens que c’est le début de quelque chose.  »

Laure Stage 2015

 » Cette semaine de formation m’a permis de voir comment les gens me voyaient et de mieux connaître les personnes du groupe. Les préjugés ont totalement disparu. Ce stage m’a donné de la confiance en ma capacité d’agir avec les autres et de bien m’entendre avec eux.  »

Nouria Stage 2016

 » Le stage m’a beaucoup apporté, faire confiance, savoir libérer une barrière naturelle quand on rencontre l’autre. S’ouvrir à des personnes formidables, toutes différentes et qui apportent beaucoup. J’ai apprécié de refaire l’expérience qui a été beaucoup plus ouverte et sincère (il s’est passé quelque chose en moi durant le stage).  »

Isabella Stage 2017

 » Le stage m’a apporté plein de bonnes choses. J’ai appris comment on tournait un film, c’est une expérience que je pourrais transmettre aux autres. Franchement, ça m’a beaucoup ouverte et ça m’a permis de savoir comment les gens me voient. Ça m’a donné envie d’avancer.  »

Fatoumata Stage 2018

 » Le stage m’a apporté des réponses à des questions sur moi. Cela m’a permis de me rendre compte de beaucoup de choses que je ne m’avouais pas.  »

Grégoire Stage 2019

 » Il existe dans la vie des rencontres qui vous marquent et vous accompagnent sur le bon chemin. Cela résume le stage que je viens de faire !  »

Fabien Stage 2020

 » Cet atelier permet de mieux connaître l’autre, de renforcer la cohésion du groupe et finalement de mieux se connaître soi-même. Mes appréhensions du premier jour ont volé en éclats grâce au climat instauré par la formatrice.  »

Vanessa Stage 2021